Au service des jeunes femmes en difficulté en France et dans le monde

Foyer Asie

PHNOM PENH (CAMBODGE)

Le foyer de Claire Amitié à Phnom Penh a fonctionné de 1968 à 1975. Après une longue interruption due à la guerre, il a rouvert en 1999 à l’intention d’une centaine d’ouvrières provinciales éloignées de leurs familles. Ces jeunes filles travaillent dans des usines textiles et ont des conditions de travail éreintantes. Aujourd’hui, 200 jeunes femmes bénéficient du soutien du foyer. Elles y trouvent un accueil personnalisé, le partage de repas en commun, un suivi médical, des cours de cambodgien et une formation humaine. Certaines deviennent des relais encadrant des groupes d’ouvrières d’usines plus éloignées, en lien avec l’équipe éducative.

La petite histoire

Après un appel en 1964, et une longue préparation, c’est le 23 décembre 1968 que l’équipe atterrit à Phnom Penh. A Pâques 1969, la construction de la maison terminée, l’équipe entre dans le paysage de la presqu’île de Chruichangwar entre le Mékong et le Tonlé Sap face à la ville, devant le Palais Royal de Phnom Penh. De 1969 à 1971, c’est une période d’approche, d’écoute de la jeunesse féminine, peu scolarisée. En réponse à leurs besoins, une formation de base est mise en place. Accompagnées, elles apprécient la formation conçue pour elles. En 1974-1975, la situation du pays s’aggrave et les bruits de guerre s’approchent. L’équipe continue les activités et choisit de rester avec les autres missionnaires alors que les ambassades amorcent le retrait des fonctionnaires. Grâce à l’appui des autorités locales militaires, les jeunes continuent de venir à la formation. Peu avant Pâques 1975, les Khmers rouges envahissent la capitale. L’équipe rejoint les étrangers regroupés à l’ambassade de France pour quitter le Cambodge, via la Thaïlande. Le monde entier découvre le drame du pays. Phnom Penh est vidé de ses habitants, c’est l’exode massif vers les campagnes…. Le foyer réouvre en 2000 à Phnom Penh avec trois cambodgiennes… En 2006, les usines implantées dans le quartier après la guerre sont délocalisées à la périphérie de Phnom Penh. Le quartier où est implanté le foyer se vide. Les ouvrières suivent les usines, elles ne veulent pas perdre leur emploi. C’est la première fois que la femme cambodgienne « du peuple » a un statut social, donc un revenu fixe.

EN BREF

Lieu : Phnom Penh – Cambodge
Année d'ouverture : 1968
Effectif : 120 personnes
Membres permanents sur place : 3
Objectifs : Accompagnement personnalisé, dynamique de groupe

Découvrez les témoignages à propos de ce foyer

Ashley, CHRS de Paris
Marie-Chantal, Foyer de Cotonou

Les ouvrières travaillent souvent 10 à 12 heures par jour, parfois six jours sur sept pour un salaire mensuel de 70 $, insuffisant au regard du coût de la vie.

Les jeunes accueillies au foyer sont âgées en majorité de 18 à 27 ans, avec en outre, un groupe d’adolescentes de 10 à 17 ans. Elles viennent des campagnes, poussées par la pauvreté.

Plusieurs accompagnements :

  • Accueil le dimanche de groupes d’ouvrières. L’équipe d’animatrices accueille les ouvrières le dimanche, seul jour de repos et les rejoint une fois par semaine dans leur logement communautaire (dortoirs).
    Aidée par des « animatrices relais » , l’équipe accompagne des jeunes ouvrières qui vivent des situations très difficiles, victimes de la faim, de la violence et atteintes de maladies graves. Les motivations pour venir jusqu’au foyer, éloigné de leur lieu de travail, sont la qualité d’écoute, les soins. Les temps de repas sont des temps conviviaux, de joie, d’échanges. Ces jeunes viennent également pour la formation humaine dispensée.
  • Accompagnement de familles au village. Malgré l’éloignement, un accompagnement pour huit familles a été mis en place et est régulièrement suivi. Les échanges ont le plus souvent lieu dans la maison de Phnom Penh ou par téléphone. L’accompagnement consiste en des conseils, des orientations pour les couples et les parents, dans les domaines familial, financier, sociétal et environnemental.
  • Accompagnement de jeunes en formation professionnelle
  • Accompagnement d’étudiantes
  • Aides et secours personnalisés

Un service d’urgence a été mis en place pour répondre, selon les besoins exprimés, par les personnes ou les relais.

Nous contacter

Responsable d'établissement :
Sorphea Kong

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