La fondatrice de Claire Amitié (1917 – 1989)
L’association > Thérèse Cornille
Thérèse nait le 13 mai 1917 dans une famille ouvrière chrétienne de la banlieue de Lille. Seconde d’une fratrie de 9 enfants, elle y grandit dans un climat de foi, d’harmonie, de joie : « Chez nous on était pauvre mais on s’aimait ».
Tout d’abord le père de Thérèse tombe aveugle à une époque où aucune aide n’existe. Ensuite, drame incommensurable, alors que Thérèse n’a que 11 ans, sa maman décède. C’est pourquoi, à 13 ans, Thérèse devant soutenir son père entre à l’usine comme ouvrière textile : elle y travaille 6 jours par semaine et 10 heures par jour debout devant son métier.
Thérèse a 15 ans lorsqu’elle participe à une récollection de deux jours qui lui permet d’échapper au dur travail d’usine. Surprise par l’attention du conférencier s’intéressant à sa vie, elle est bouleversée par le regard de bonté qu’il porte sur elle. Elle va découvrir la personne du Christ qui « devient pour elle un vivant ». Elle sait alors qu’elle consacrera sa vie aux autres.
En 1940, Thérèse Cornille accepte un mandat de permanente nationale à la JOCF (Jeunesse Ouvrière Chrétienne Féminine). Pendant six ans, elle va défier les obstacles sous occupation pour rejoindre cette jeunesse féminine. Elle prendra conscience de la solitude et de la misère de très nombreuses jeunes isolées, abandonnées, malmenées dans cette société. Il faut agir !
Thérèse rend compte de son mandat auprès de son évêque, Mgr Achille Liénard. Elle s’interroge sur les situations dramatiques de ces nombreuses jeunes filles en grandes difficultés : « Ou bien j’ai mal fait mon travail, ou bien la JOCF n’est pas adaptée aux jeunes travailleuses qui en auraient le plus besoin. », lui dit-elle.
Lors de cet échange jaillit une intuition au cœur de Thérèse : « faire des foyers où des jeunes, aidées par des animatrices*, pourraient, dans une vie fraternelle et familiale, grâce à une formation prenant en compte toutes les dimensions de la personne, se préparer à leur avenir de femmes, s’insérer dans la société et dans le monde et découvrir l’amour de Dieu pour chacun de ses enfants ». Ce jour-là, Mgr Liénard lui dit alors : « Mon enfant, ce n’est pas un conseil mais un ordre de votre Évêque, vous devez faire ces foyers ». Son oui est sans hésitation et sans retour. Il est le point de départ de la grande aventure de la famille Claire Amitié.
En 1946, forte de son expérience familiale et sociale et à l’issue de son mandat de Jociste, Thérèse bouscule les conventions : elle va consacrer toute sa vie pour ces jeunes filles. A une époque où seuls des internats semi-fermés leur sont proposés, elle offre des maisons ouvertes « où chacune serait accueillie comme dans une famille » pour se construire et prendre sa place dans la société. Il s’agit alors de savoir accueillir, accompagner et former ces jeunes, dans un savoir–vivre ensemble, dans un apprentissage à des choix responsables pour devenir autonomes durablement et enfin prendre des engagements dans la cité et pour certaines, dans l’Eglise.
*Les animatrices appelées aujourd’hui Membres Permanents sont des femmes laïques qui, appelées par Dieu, offrent leur vie au Christ, dans le célibat. Elles sont engagées en communauté, en Eglise et dans le monde, pour travailler à la promotion humaine, spirituelle et chrétienne des jeunes en difficulté.
La relève
Christiane Muller a été pendant 27 ans la proche collaboratrice de Thérèse Cornille. « Je l’ai trouvée, la fille de mon cœur » dira Thérèse. Officiellement élue en 1975, Christiane participera aux côtés de Thérèse à tous les événements de la mission de Claire Amitié. En 1987, Thérèse, gravement malade, la présente à l’ensemble des animatrices qui l’élisent à l’unanimité comme Responsable Générale de Claire Amitié.
Christiane a contribué au développement de Claire Amitié avec l’ouverture de nombreux foyers dans le monde. En août 2015, elle a transmis la responsabilité générale de Claire Amitié à Marie-Ange Bellance, son adjointe pendant 24 ans.
Nommée Cofondatrice de Claire Amitié, Christiane Muller poursuit aujourd’hui sa mission en faisant connaître et reconnaître Thérèse Cornille par des démarches officielles dans l’Eglise et la Cité.
Nous utilisons des cookies pour améliorer votre expérience sur notre site, analyser notre trafic et personnaliser le contenu. En continuant votre navigation, vous acceptez l'utilisation de ces cookies. Pour en savoir plus et paramétrer vos cookies, consultez notre Politique de confidentialité.