Au service des jeunes femmes en difficulté en France et dans le monde

Notre histoire à l'international

Jusqu’à fin 2023, Claire Amitié était présente en France bien sûr, mais également à l’international :

  • En Afrique : Cotonou (Bénin), Bobo Dioulasso (Burkina Faso), Bouaké (Côte d’Ivoire), Niamey (Niger), Kaolack (Sénégal), Thiès (Sénégal),
  • En Asie : Phnom Penh (Cambodge)
  • et en Amérique du Sud : Salvator de Bahia (Brésil)

 

Si les foyers du Brésil et du Cambodge ont dû fermer pour des raisons structurelles, il reste que Claire Amitié a eu une vraie présence sur ces 3 continents pendant de nombreuses années. Retrouvez ci-après la petite histoire de ces foyers d’hier et d’aujourd’hui.

CLAIRE AMITIÉ EN AFRIQUE

Les foyers d’Afrique ont été ouverts au Sénégal en 1961 à Kaolack et à Thiès en 1981, en Côte d’Ivoire à Bouaké en 1966, au Niger à Niamey en 1971, au Burkina Faso à Bobo Dioulasso en 1991 et au Bénin à Cotonou en 2003.

Les activités ont pour objectif l’insertion sociale et professionnelle de jeunes filles et de jeunes femmes parmi les moins favorisées et souvent déscolarisées.

Les jeunes reçoivent une formation de base : alphabétisation, économie sociale et familiale, hygiène et santé, bureautique, activités culturelles et une formation humaine prenant en compte toutes les dimensions de leur être. A l’issue de cette formation, certaines obtiennent des diplômes reconnus par l’État.

COTONOU (BÉNIN)

LA PETITE HISTOIRE

Dans une lettre du 4 avril 2002, Monseigneur Assogba, archevêque de Cotonou, sensibilisé au « danger de dissolution des liens familiaux » confirmait à Claire Amitié la demande du Cardinal B. Gantin de fondation d’un foyer pour œuvrer auprès des jeunes filles vivant dans la pauvreté et souvent exposées aux dangers de la rue. Dès novembre 2003, trois animatrices, Membres Permanents de Claire Amitié, sont venues à Cotonou. Elles se sont insérées dans un quartier et dans l’Église locale. Elles ont appris la langue locale, ont suivi des formations complémentaires et ont commencé des activités éducatives auprès de groupes de jeunes filles et de femmes dans une case sommairement construite. En 2010, les activités ont pu se développer dans les nouveaux bâtiments construits dans le quartier de Cococodji, en banlieue de Cotonou.

Bobo Dioulasso (Burkina Faso)

LA PETITE HISTOIRE

Depuis la présence de Claire Amitié en 1992, à la demande de Monseigneur Anselme Titianma Sanon, des milliers de jeunes femmes et jeunes filles ont été formées par des Membres Permanents et des formateurs, contribuant ainsi au développement du Burkina Faso.

BOUAKÉ (CÔTE D’IVOIRE)

LA PETITE HISTOIRE

Ouvert en 1966, le foyer de Bouaké répondait à la demande de Monseigneur André Duirat, évêque du diocèse de Bouaké, avec l’assentiment des autorités civiles. Les premières jeunes qui se présentent, non scolarisées, viennent des campagnes pour être aide-ménagères ou gardiennes d’enfants chez une parente. Nourries, logées, elles ne peuvent pas prétendre à un salaire. Issues de familles immigrées des pays voisins, pour la plupart, d’origine ethniques variées, les jeunes accueillies à Claire Amitié ont très vite manifesté le désir de se former.

NIAMEY (NIGER)

LA PETITE HISTOIRE

En 1971, à l’appel de Monseigneur Berlier, Claire Amitié a fondé un centre à caractère social et humanitaire au cœur de la ville de Niamey. Son but, à l’instar des autres centres Claire Amitié en Afrique, est d’offrir une formation intégrale aux jeunes filles et femmes non scolarisées ou déscolarisées, en proposant trois années de formation.

KAOLACK (SÉNÉGAL)

LA PETITE HISTOIRE

En 1959 le Préfet Apostolique de Kaolack au Sénégal, Mgr Théophile CADOUX, attire l’attention de Thérèse Cornille sur les besoins des jeunes africaines les plus abandonnées de son diocèse. Non scolarisées, entièrement livrées à elles-mêmes, elles arrivent des villages pour travailler à Kaolack comme ménagères. Elles sont confrontées à des conditions de vie difficiles. Ainsi est né le foyer Claire Amitié de Kaolack en 1962.

THIÈS (SÉNÉGAL)

LA PETITE HISTOIRE

Implanté en 1981, à Thiès, capitale du rail, en réponse à l’appel de Monseigneur François Xavier NDIONE, le foyer est situé dans un quartier périphérique, Malamine Senghor, à 70 kilomètres de Dakar. A l’origine, des jeunes filles et jeunes femmes venaient en groupes des villages environnants pour y chercher du travail auprès des familles. Celles-ci leur accordaient des moments libres pour qu’elles bénéficient, au foyer, d’une formation qui les épanouissait.

CLAIRE AMITIÉ EN AMÉRIQUE DU SUD

Le foyer Clara Amizade a été ouvert de 1997 à fin 2023, à proximité des favelas de la banlieue nord de Salvador de Bahia.

Il accueillait en journée, au foyer et dans 3 centres situés dans ces favelas, les jeunes filles qui allaient à l’école le matin ou l’après-midi pour la plupart. Le foyer a initié concrètement les jeunes filles à des activités rentables comme la coiffure, la manucure ou la bureautique qui ont pu ouvrir la voie d’activités professionnelles, sans négliger la formation humaine.

Des formations au numérique et d’art culinaire ainsi que de l’expression artistique ont également eu lieu à partir de 2016.

Salvator de Bahia (Brésil)

LA PETITE HISTOIRE

Issues de quartiers situés en périphérie de la capitale, réputés pour leur violence, des jeunes filles et jeunes femmes ont souhaité vivre dignement et ont saisi les formations offertes pour grandir humainement et professionnellement en cherchant à assumer leurs responsabilités personnelles, familiales et sociales.
Issues des favelas, de milieux pauvres, ces jeunes sont venues chercher un lieu de formation les sortant d’un cadre de vie souvent inhospitalier. Elles désiraient trouver auprès de l’équipe éducative, un sourire, un mot, un regard qui les fassent exister.
Comme le disait Thérèse Cornille, fondatrice de Claire Amitié : « Nous existons pour beaucoup, par le regard porté sur nous. Il s’agit d’un regard d’amour, un regard qui relève ».
Agées de 9 à 25 ans, ces jeunes faisaient partie de familles dispersées, séparées, déstructurées. Elles vivaient des situations difficiles de couples recomposés, de parents en prison, de fratries marquées par des décès brutaux.
Livrées à elles-mêmes, elles étaient confrontées à de nombreux risques : grossesse précoce, violence, drogue, prostitution et étaient en quête d’un sens à leur vie.
Connaitre ces jeunes au plan familial, personnel et social, connaitre leur environnement, c’était optimiser les possibilités de les rejoindre dans leur quotidien pour mieux les accompagner vers la vie adulte.
L’action de Clara Amizade agissait de façon préventive afin de susciter, en chaque participante, sa capacité à développer ses savoir-faire, à faire des choix plus conscients et responsables, la préparant selon son âge, à entrer sur le marché du travail.

CLAIRE AMITIÉ EN ASIE

Le foyer de Claire Amitié à Phnom Penh a fonctionné de 1968 à 1975.

Après une longue interruption due à la guerre, il a rouvert en 1999 jusqu’à fin 2023, à l’intention d’une centaine d’ouvrières provinciales éloignées de leurs familles. Ces jeunes filles travaillent dans des usines textiles et ont des conditions de travail éreintantes.
Jusqu’à 200 jeunes femmes ont ainsi pu bénéficier du soutien du foyer.

Elles y trouvaient un accueil personnalisé, le partage de repas en commun, un suivi médical, des cours de cambodgien et une formation humaine.

Certaines sont même devenues des relais encadrant des groupes d’ouvrières d’usines plus éloignées, en lien avec l’équipe éducative.

Phnom Penh (Cambodge)

LA PETITE HISTOIRE

Après un appel en 1964, et une longue préparation, c’est le 23 décembre 1968 que l’équipe atterrit à Phnom Penh. A Pâques 1969, la construction de la maison terminée, l’équipe entre dans le paysage de la presqu’île de Chruichangwar entre le Mékong et le Tonlé Sap face à la ville, devant le Palais Royal de Phnom Penh. De 1969 à 1971, c’est une période d’approche, d’écoute de la jeunesse féminine, peu scolarisée. En réponse à leurs besoins, une formation de base est mise en place. Accompagnées, elles apprécient la formation conçue pour elles. En 1974-1975, la situation du pays s’aggrave et les bruits de guerre s’approchent. L’équipe continue les activités et choisit de rester avec les autres missionnaires alors que les ambassades amorcent le retrait des fonctionnaires. Grâce à l’appui des autorités locales militaires, les jeunes continuent de venir à la formation. Peu avant Pâques 1975, les Khmers rouges envahissent la capitale. L’équipe rejoint les étrangers regroupés à l’ambassade de France pour quitter le Cambodge, via la Thaïlande. Le monde entier découvre le drame du pays. Phnom Penh est vidé de ses habitants, c’est l’exode massif vers les campagnes…. Le foyer réouvre en 2000 à Phnom Penh avec trois cambodgiennes… En 2006, les usines implantées dans le quartier après la guerre sont délocalisées à la périphérie de Phnom Penh. Le quartier où est implanté le foyer se vide. Les ouvrières suivent les usines, elles ne veulent pas perdre leur emploi. C’est la première fois que la femme cambodgienne « du peuple » a un statut social, donc un revenu fixe.